Léo Bisiaux : « C’est gravé à jamais »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

C’est le grand chelem pour Léo Bisiaux ! Déjà Champion d’Europe, Champion de France, et même vainqueur de la Coupe du Monde, l’habituel sociétaire du VC Riomois et d’AG2R Citroën U19 est allé chercher le maillot tant convoité pour conclure cette saison de Championnats en beauté. Parti dès le deuxième tour, sa victoire est nette, bien que le Néerlandais Senna Remijn ait un temps joué le bras de fer (voir classement). Léo Bisiaux est revenu avec DirectVelo sur ce titre mondial, mais aussi cette saison qu’il n’est pas près d’oublier, ainsi que ses projets futurs.

DirectVelo : Tu es Champion du Monde !
Léo Bisiaux : Je suis très content, on a vraiment bien bossé avec la fédération pour arriver vraiment prêt aujourd'hui. Avec Alexandre Pacot, mon entraineur, on a bien travaillé toute l'année pour être présent le Jour-J. Je suis vraiment super content d'être Champion du Monde, l'arc-en-ciel est à nous !

Tu réalises donc le grand chelem !
Champion d'Europe, vainqueur de la Coupe du Monde, Champion de France et Champion du Monde... Je suis super content de finir là-dessus. J'ai travaillé toute l'année pour ça mais on ne s'attend jamais vraiment à ça. Toutes les victoires sont différentes. Champion d'Europe j'étais content parce que je pouvais porter le maillot toute la saison. Mais là, Champion du Monde, c'est autre chose, c'est gravé à jamais.

« J’AI VOULU FAIRE LA DIFFÉRENCE TOUT DE SUITE »

Après ta saison, tu étais confiant pour décrocher ce titre ?
J'étais assez confiant, je savais que le circuit était dur. Avec la pluie des deux derniers jours je savais que la course serait dure. J'avais repéré la bosse avant la poste, c'est là où on pouvait poses de gros problèmes. Dès le deuxième tour, j'ai voulu faire la différence tout de suite. J'ai vite pris 10 secondes, donc j'ai réussi. Senna (Remijn) est bien revenu mais je savais que s'il ne comblait pas l'écart tout de suite il allait péter. C'est ce qu'il s'est passé, j'ai vite eu 20 secondes et j'ai pu gérer sur la fin pour profiter de ce titre.

Tu as tiré bénéfice de ta participation au relais de vendredi ?
Bien sûr le relais a aidé, l'objectif était un peu de se débloquer. Je suis là depuis mercredi soir, il ne fallait pas s'endormir et bien rester concentré sur la course, j'ai réussi à le faire !

Certains parlaient d’autoroute vendredi, pour évoquer le circuit. Qu’en penses-tu ?
Je ne suis pas vraiment d'accord sur l'autoroute, c'est super dur. Je n'ai pas trouvé que ça changeait par rapport à aujourd'hui. La bosse avant le poste était juste plus molle, il fallait avoir beaucoup plus de force dans les reins. Et j'avais beaucoup de force aujourd'hui, j'étais vraiment prêt.

« GAGNER UN JOUR LE CHAMPIONNAT DU MONDE EN FÉVRIER ET LE TOUR EN JUILLET »

Tu étais en revanche moins à l’aise sur les planches, notamment par rapport aux Belges…
Dans les deux derniers tours j'ai assuré, François (Trarieux, le sélectionneur, NDLR) m'a dit de ne pas sauter, j'avais assez d'avance. Je ne suis pas le meilleur sur les planches. Mais j'ai beaucoup travaillé avec Alex (Pacot), j'en ai fait très souvent. J'étais quand même à l'aise finalement.

Quel est ton futur dans le cyclo-cross ?
J'aimerais continuer le cyclo-cross, et je vais le continuer ! Je ne ferai sans doute pas une saison pleine comme j'ai pu faire cette année. Peut-être que je reprendrai au moment du Championnat d'Europe, pour quand même faire une grosse saison sur route. J'ai envie de dire que l'objectif serait de gagner un jour le  Championnat du Monde en février et le Tour de France en juillet. Ça fait rêver (sourire).

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