Baptiste Veistroffer : « J’ai bien travaillé »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Le « sanglier » a frappé ce samedi dans le Pays basque. Ressorti seul de l’échappée à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, Baptiste Veistroffer (VC Pays de Loudéac) est parvenu à mettre en échec le Vendée U qui avait plusieurs représentants jusqu’alors dans le groupe de tête. Le coureur de 22 ans s’est ainsi imposé avec la manière pour remporter les Boucles de l’Essor, première manche de l’Essor Basque (voir classement). Après ce premier succès en Élite, l’ancien triathlète est revenu son numéro au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Qu’est-ce que tu t’es dit en ressortant de l’échappée à 20 kilomètres de l'arrivée ?
Baptiste Veistroffer : Je voulais relancer la course car je voyais que le peloton se rapprochait. Il est revenu à 30 secondes. Je me suis souvenu que l'an passé, à ce même moment de la course, le groupe de tête avait 1'20" d'avance et avait été repris. Il fallait donc vite relancer. Je voulais aussi protéger mes coéquipiers (Pierre-Henri Basset et Guérand Le Pennec étaient aussi présents dans l’échappée, NDLR). J'ai ensuite bien géré mon effort.

Tu aimes ce type d'effort ?
Venant du triathlon, j'aime ces efforts longs et réguliers. C'était quand même difficile et j'ai commencé à avoir des crampes sur la fin. Dans le final, je me suis dit que le travail payait un jour. Ça me pousse à aller encore plus loin. Je suis un gros bosseur, je fais beaucoup de volume et de bornes à l'entraînement. Je ne savais pas vraiment dans quelle forme j’étais. Je sors d’un stage avec l’équipe. On a beaucoup roulé, avec 1 300 km sur les 10 derniers jours. Je sais cependant que j'assimile bien ces charges de travail.

Que représente cette victoire ?
Elle montre que j'ai bien travaillé. J'ai fait un hiver très sérieux en nombre de kilomètres mais aussi en dehors du vélo. J'ai eu une bonne hygiène de vie, j'ai fait attention à tout. Ça récompense aussi le stage qu'on a fini il y a deux jours avec l'équipe. On a bien bossé, la saison s'annonce très bonne pour le VC Pays de Loudéac.

« APRÈS LA TEMPÊTE VIENT LE SOLEIL »

Il y a beaucoup de changements cet hiver au VC Pays de Loudéac… Il était légitime de penser que le début de saison pouvait être compliqué…
La preuve que non. On dit souvent qu'après la tempête vient le soleil. Et voilà le soleil, c’est ce qu'il faut retenir et je pense qu'il y aura du soleil toute l'année (sourire). Le but aujourd’hui était de prendre la saison par le bon chemin et de développer les automatismes avec l'équipe pour bien courir. C'est chose faite. On s'est retrouvé à trois devant. On a assumé la course avec Vendée U, mais on a aussi joué de notre infériorité en attaquant comme je l'ai fait. Mes coéquipiers n'avaient pas d'efforts à faire derrière. Ils font 3e et 4e, c’est super.

Ce dimanche, tu enchaînes avec le Circuit de l’Essor…
On n'a pas encore fait le briefing. On aura une équipe différente, on fait tourner. Je serai au départ. Je viens de faire un gros effort et on verra comment les jambes répondent… Ensuite, je ferai deux manches du Circuit des Plages Vendéennes, à Saint-Jean-de-Mont et Sèvremont, puis la première manche de la Coupe de France à Aix-en-Provence qui sera un gros objectif.

Qu'as-tu envie de faire cette saison ?
Je travaille à côté comme chargé d'études en génie climatique chez Axima à Lanester, près de Lorient. C'est un bon rythme de vie pour moi. Je m'implique à 100% dans le vélo, je veux performer et voir sur quoi ça peut déboucher pour la suite.

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