Fabien Doubey a joué la mauvaise carte

Crédit photo Clémence Ondet

Crédit photo Clémence Ondet

Pour la troisième fois en quatre saisons, Fabien Doubey est monté sur le podium du Championnat de France de cyclo-cross Elite (voir le classement). Mais cette nouvelle médaille n'était pas son objectif. "C'est une déception de finir 2e d'un Championnat de France, on vient pour le maillot". Ce dimanche, à Bagnoles-de-l'Orne il a dû s'incliner face à Clément Venturini. "Je suis tombé sur Clément qui était fort aussi. Nous avons fait un beau duel. Je me suis focalisé sur ce que je savais faire, sur ce que j'étais capable de faire techniquement. Clément avait énormément de puissance, j'en avais aussi", raconte-t-il à DirectVelo. Le dénouement de ce match équilibré s'est donc joué à la tactique. "J'ai essayé de jouer un peu à l'intox, je pensais qu'il allait attendre la dernière ligne droite pour le sprint mais il a bien joué en lançant de super loin, il m'a surpris en partant de derrière dans la partie montante. J'ai parié sur une autre carte. Il a bien joué, Clément est un fin tacticien. Sur le moment on est déçu mais ensuite tu relativises, il faut un vainqueur et un 2e".

Le coureur de TotalEnergies a donc réussi à concilier sa préparation de routier avec son objectif du Championnat de France. "Je retiens que je suis capable de répondre le jour J. Durant l'hiver, il faut faire des choix, il y a la saison de route aussi à préparer. Il y a une course à laquelle je pense quand je commence ma saison de cyclo-cross, c'est le Championnat de France. Je ne me mets aucune pression sur les autres courses. Je sais comment faire, je me connais. Le jour de la course, il faut faire feu et donner le meilleur de soi-même".

L'ancien vice-Champion du Monde Juniors retrouve à chaque fois avec bonheur l'ambiance du cyclo-cross. "Ça fait plusieurs années que j'ai la chance de pouvoir venir dans le cyclo-cross grâce à l'équipe, ça fait du bien physiquement et mentalement avant la saison de route", apprécie-t-il. Son ProTeam alignait d'ailleurs quatre coureurs et en a placé trois dans les dix premiers. Fabien Doubey est à son aise dans les sous-bois. "Le vivre en famille avec ma femme et mes enfants sur le bord du circuit, ça fait revenir aux sources. Hier au relais des comités, on pouvait voir des étoiles dans les yeux des bénévoles du comité Bourgogne-Franche-Comté ou des organisateurs. Le milieu pro est tellement dur, intense, qu'il faut prendre ces moments de pur bonheur et le faire de façon populaire". Le 2e d'une étape du Tour du Pays Basque derrière Julian Alaphilippe aimerait prolonger un peu sa saison de cross. "J'espère qu'il y aura une parenthèse bisontine (pour la Coupe du Monde, NDLR) voire plus, on va en discuter avec notre ami François". L'appel du pied est lancé en direction de l'entraîneur national, François Trarieux.

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