À Bagnoles, il faudra prendre un nouveau départ

Crédit photo Clémence Ondet

Crédit photo Clémence Ondet

L’expérience des circuits peut beaucoup compter en cyclo-cross. Si Bagnoles-de-l’Orne ne fera pas spécialement exception sur le principe, il y aura cette année un élément qui va mettre à égalité tout le monde. Le départ ne sera plus le même, et son nouveau tracé partage dans les pelotons. Thomas Bonnet, venu deux fois en Normandie, est un peu inquiet. "Le départ est directement sur la boucle. Ça va être un peu plus difficile de doubler. En étant quelques lignes derrière je ne sais pas comment ça va se dérouler et j'espère trouver une ouverture. On tourne tout de suite dans le circuit, ça peut être dangereux". Le coureur de TotalEnergies s’explique. "On verra avec le relais ce que ça donne, mais avec un peloton ce sera différent. L'ancien départ était plus sécuritaire, on n'y pense pas assez parfois mais c'est important d'éviter qu'il y ait un crash"

Contrairement à l’année dernière en Coupe de France, le départ ne se fera pas hors du circuit, et empruntera dès les premiers mètres le tracé de la course. Alors au lieu de se battre dans une montée dès les premiers hectomètres, les coureurs vont faire la ligne droite d’arrivée, avant de plonger en descente. "Je ne sais pas trop ce que ça va faire, mais il faut prendre un bon départ. L'année passée le départ était assez long, un peu en montée, on pouvait déjà prendre notre place et la position qu'on veut. Là ça va être plus court et moins difficile donc je ne sais pas ce que ça va donner", analyse Célia Géry. Pour d’autres, comme Sandy Dujardin, ce changement ne va pas bouleverser la course. "C’est un départ plus facile qu’avant. Ça ne change pas énormément non plus. On rentre directement dans les premiers virages, dévers et descentes. C’est un peu dangereux, c’est un départ de cyclo-cross, il ne faut pas avoir peur d’y aller. Il faudra éviter les chutes. Le départ est primordial".

« IL N’Y AVAIT PAS 15 000 SOLUTIONS AILLEURS »

En fait, ce changement intervient aussi pour favoriser la logistique. François Trarieux explique les motivations des organisateurs. "Comme ils sont deux fois moins que sur une Coupe de France, c'était aussi bien de le faire en haut, même si c'est en descente juste derrière. C'était la solution la plus appropriée pour organiser à la fois le départ, les chronos, les parkings coureurs etc. Ça ne change pas grand chose pour les coureurs même s'ils vont arriver à pleine vitesse dans la descente". Le sélectionneur national ajoute qu’il n’y avait pas énormément d’autres moyens de faire. "C'est un peu plus dangereux, mais il n'y avait pas 15 000 solutions ailleurs, concède-t-il. On verra sur les premières courses ce que ça va donner. Là dans la descente ça va vite étirer le paquet avec la vitesse. Ça peut toujours changer la phase de la course pour ceux qui partent derrière. Mais pour ceux qui sont devant c'est comme d'habitude, ils auront le bénéfice de choisir la trajectoire".

Certains se réjouissent de ce changement. C’est le cas de Lise Klaës, qui évoluera à domicile. "Je préfère largement celui-là. Le départ est tout aussi important voire plus. Le circuit va être piégeux quand même, il va falloir être un sacré bon pilote. C'est très dur physiquement mais il faut être bon technicien aussi. C’est la même chose, on arrive dans le même virage, tout est réunit au même endroit alors que ce n'était pas le cas, donc au contraire, je pense que là c'est pas mal", résume la Normande. La portion de départ est de toute façon empruntée par le circuit. "Donc ça ne change pas grand-chose", ajoute François Trarieux, avant que Sandy Dujardin ne remette l’église au centre du village. "Le parcours est à peu près le même. C’est un beau circuit très dur et très physique. Je suis venu pour gagner". Comme tous les coureurs, et nul doute que les lauréats auront vite oublié d’où leur course s’est élancée.

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