Olivier Leroy : « Je ne m’interdis rien »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Après plusieurs années au SCO Dijon-Team Materiel-velo.com, Olivier Leroy a rejoint début 2022 Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme. “Il y a eu plusieurs facteurs. J’aime bien le changement. Je suis arrivé tard en 1ère catégorie. Je trouvais dommage de faire carrière dans la même équipe. Par ailleurs, j’ai échangé tôt avec Christian Milesi (le directeur sportif de Bourg-en-Bresse, NDLR). C’est vraiment quelqu’un de super, on s’est très bien entendu. Enfin au SCOD, on était un groupe de quatre-cinq copains. Debeaumarché est passé pro, Pellegrin est parti au soleil et Rigollot restait mais mettait le frein. Ça a aussi fait en sorte que j’aille voir ailleurs“, explique-t-il au micro de DirectVelo.

« GRATIFIANT À MON ÂGE »

Pour sa première saison dans le collectif bressan de N1, le coureur de 34 ans était comme un poisson dans l’eau. “Ça s’est super bien passé. Le groupe est vraiment sympa. Il n’y a pas de prise de tête. J’ai appris à connaître le staff. C’est une grande famille. Je suis content, c’est pourquoi je refais une année là-bas. J’avais pensé à lever un peu le pied. Mais tout mis bout à bout et après un bon échange avec Christian Milesi, on a conclu que je rempilais“. Il refera le point fin 2023. “Je ne m’interdis rien. Comme dirait ma femme, ça fait quatre ans que c’est la dernière. Je travaille à mon compte et le vélo prend énormément de temps. Si je fais une super année, peut-être que je ne m’arrêterai pas là“.

Il a vécu une saison 2022 mitigée. “J’espérais vraiment mieux. Je n’obtenais pas les résultats que je voulais. Je me suis rattrapé sur mes coéquipiers, ils m’ont tous soutenu et m’ont dit qu’ils comptaient sur moi l’année suivante. Avoir des collègues qui veulent gagner et les aider, c’est gratifiant à mon âge. Ça a aussi pesé dans la balance“. Il a tout de même remporté la Nocturne de Bourbon-Lancy et la Semi-Nocturne de Corbigny. “J’ai cette étiquette de cycliste qui est bon sur deux heures ou moins. Je me fais plaisir l’été sur mes nocturnes. Sur certaines, c’est un peu compliqué car j’ai 98 % du peloton sur le dos. Que je gagne une nocturne ou une belle course, le résultat est le même. Je ne m’interdis pas de remporter une belle Élite, mais je me rends compte que c’est compliqué“, confie celui qui a quitté Dijon durant la période estivale pour déménager à Montchanin (Saône-et-Loire). “Je suis quelqu’un d’assez calme. Je ne supportais plus l’agressivité en ville. La vie à la campagne est nettement plus sympa“.

BORDEAUX-SAINTES ET LE CHRONO 47 EN TÊTE

Durant cette saison, Olivier Leroy a également connu un baptême du feu puisqu’il a participé en octobre au premier Championnat du Monde de Gravel en Vénétie. “Ça a été un concours de circonstances. Je me suis retrouvé là-bas grâce à un copain, Maxime Poisson, qui a monté son équipe Wish One Racing et qui organise la Coupe du Monde à Millau. Il a eu l’opportunité d’avoir deux places. Il a pris Tao Quemere et moi. C’était une bonne expérience, mais je ne suis pas sûr de la renouveler. Je ne porte pas le Gravel dans mon cœur“. A contrario du pignon fixe où il continuera à prendre part à quelques compétitions l’an prochain. “Je garde un pied dans ma discipline de cœur où j’arrive à m’exprimer correctement. À temps perdu, j’irai faire quelques critériums en pignon fixe et pour prendre du plaisir avec mes collègues à l’étranger“.

Mercredi dernier, hormis deux épreuves FSGT, il a pris part à son seul cyclo-cross FFC de l’année à Dijon-Prenois. “C’est pour faire plaisir à mon copain Thierry Seguin (l’organisateur, NDLR) et voir les gens que je connais depuis tout petit“. Cet hiver, il a changé d’entraîneur. “J’étais avec Quentin Bernier mais il n’a plus trop le temps. Désormais, je suis avec Vincent Garin (autre directeur sportif de Bourg-en-Bresse AC, NDLR). Il est super emballé par le projet. La méthode est un peu différente, mais j’aime bien le changement. J’espère être bien tout de suite dès les Boucles du Haut-Var“. Il lorgne sur les deuxième et troisième manches de la Coupe de France N1, Bordeaux-Saintes (18 mars) et le Chrono 47 (1er mai). “Je m’axe là-dessus. Bordeaux-Saintes est assez plat et je suis un élément moteur pour le chrono par équipe“. Il pense également à la Chazal Classic Dijon-Auxonne-Dijon mi-avril. “Comme depuis dix ans ! Mais je n’ai pas de pression particulière. Je veux aussi marcher durant l’été où il y a quelques courses du club“.

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