Ludovic Renard : « On va jouer au Loto ! »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Trois sur trois. À Troyes, Ludovic Renard a réussi le grand chelem dans la Coupe de France Masters de cyclo-cross en remportant toutes les manches. Le sociétaire de l'US Saint-Pierre-des-Corps parle même à DirectVelo de "saison parfaite" jusqu'à présent. Il porte le maillot étoilé de Champion d'Europe depuis le rendez-vous de Namur début novembre et il est candidat au maillot tricolore des Masters 1 à Quelneuc dans quinze jours.

DirectVelo : Pour la dernière manche, il y a eu une belle lutte avec Maximilien Andreo...
Ludovic Renard : Avec Maximilien on savait qu'on était du même niveau sur un circuit assez roulant, on roulait à la même vitesse tous les deux, c'était difficile de faire des écarts pendant la course. Il n'y avait que le dévers que je passais un peu mieux que lui. J'ai tout misé sur le dernier tour, j'ai pris dix mètres que j'ai gardés jusqu'au bout. Si on arrivait au sprint, je suis nul, le but c'était de le lâcher avant l'arrivée.

Au final tu gagnes les trois manches de la Coupe de France...
Je venais d'abord pour le général. Cette année j'ai de la chance, de la réussite. Pour l'instant c'est une saison parfaite. La semaine prochaine il y a le Championnat régional et dans quinze jours le Championnat de France Masters. On a trois semaines où il faut être pas mal, il faut que ça continue comme ça. Je n'ai pas couru ce dimanche pour bien récupérer avant le Championnat régional.

« CETTE ANNÉE ON A DE LA CHANCE AVEC LES CIRCUITS »

Est-ce que tu aimes le circuit du Championnat de France à Quelneuc ?
Quelneuc, c'est un beau parcours de cross, c'est dur et technique, le plus fort va gagner. Cette année on a eu de la chance avec les circuits. Camors était un beau parcours, ici (à Troyes, NDLR) c'est un beau parcours. Je me fais plaisir sur les circuits, il faut donner un coup de chapeau aux organisateurs qui se donnent du mal. On a des beaux week-ends et il faut en profiter.

Tu te fais plaisir cette saison ?
Même si on est Masters, on se fait notre bagarre, on roule sur de beaux parcours, ça change des circuits régionaux. Je profite de courir avec le maillot (de Champion d'Europe, NDLR), ça ne va pas durer longtemps. C'est une fierté. C'est une course que je ne pensais pas gagner. Cette année, la réussite est de mon côté. On va jouer au Loto (rires) !

En quelle forme es-tu avant le Championnat ?
J'ai eu un petit coup de moins bien en novembre. J'avais bien préparé le Championnat d'Europe mais après, dans ma tête, ça a cassé un peu, j'avais moins envie de me faire mal sur le vélo. La semaine dernière j'ai fait une bonne sortie, cette semaine je vais faire encore une bonne sortie, j'espère que ça va aller mieux après en vue de Quelneuc.

« TANT QUE JE SUIS À LA LIMITE DE ME FAIRE SORTIR AU 80% »

Pourquoi est-ce que tu ne participes pas au Championnat du Monde Masters ?
C'était ce week-end en Ecosse, ça tombait en même temps que la Coupe de France. Au niveau de l'organisation avec le boulot c'était difficile. J'espère que ça va sourire pour Valentin (Cosnier) qui y est parti (Valentin Cosnier est devenu Champion du Monde NDLR). Mon but était d'aller à Namur, c'est un circuit qui m'a toujours fait rêver quand j'étais gamin. J'ai eu la chance de le faire en Elites déjà.

Quelle sera la suite de ta saison ?
Après Quelneuc, je disputerai les cross régionaux. J'ai disputé les Coupe de France en Elite du dimanche pour essayer de me qualifier pour le Championnat de France de Bagnoles de l'Orne. On verra si j'y arrive sinon il y a toujours le quota avec la sélection du comité régional (après l'interview réalisée le samedi, Ludovic Renard fait bien partie des qualifiés d'office par le classement de la Coupe de France pour le Championnat de France Elites, NDLR). Je suis en Masters mais comme ça va bien, il faut encore en profiter en Elites. Tant que je suis à la limite de me faire sortir au 80% (sourire). Et il y aura encore des cross au mois de janvier, on va essayer d'aller au bout de la saison. L'an prochain, si ça va bien, on sera là et si il y a des problèmes, on ne sera pas là.

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