Melvin Landerneau : « On ne s'y habitue jamais »

Crédit photo DirectVelo

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C'est en Champion d'Europe du kilomètre que Melvin Landerneau arrive au Championnat du Monde sur piste de Saint-Quentin-en-Yvelines mais à Munich, il a aussi récolté l'argent avec la vitesse par équipes et le bronze du keirin. Et c'est dans ces trois disciplines que le sociétaire du Madinina Bikers va défendre ses chances pendant cette semaine arc-en-ciel.
Mais c'est donc sur la "borne" qu'il sera attendu car il a montré de belles dispositions depuis le début de saison. Il a été battu par le Colombien Cristian Ortega à Glasgow mais il est ensuite descendu quatre fois sous la minute. La dernière fois, c'était à Munich, où il est donc devenu Champion d'Europe. Melvin Landerneau raconte à DirectVelo comment il progresse dans cette discipline de la douleur.

DirectVelo : Ton titre de Champion d'Europe te donne-t-il plus d'ambitions ?
Melvin Landerneau : Forcément, je serai plus attendu que si je n'avais pas eu ce titre mais il est venu confirmer une bonne saison sur le kilomètre où j'ai eu de bonnes sensations à Glasgow et à Cali. J'étais déjà attendu au Championnat d'Europe et donc maintenant sur les Championnats du Monde mais je me suis préparé pour répondre présent.

Est-ce que enchaîner plusieurs 750 mètres en vitesse par équipes t'aide pour enchaîner deux "bornes" dans l'après-midi ?
Non, il n'y a rien qui aide à enchaîner deux bornes. On ne s'y habitue vraiment jamais. Je commence à ressentir l'effort un peu plus qu'avant, à le gérer, à savoir où je me situe au niveau temps quand il faut en remettre plus ou pas. La répétition du kilomètre aide à mieux appréhender l'effort. C'est une distance qui fait peur car il faut se livrer à 200 % du début à la fin.

« J'AI FAIT BEAUCOUP DE ROUTE »

Comment as-tu préparé cette saison ?
J'ai fait beaucoup de route notamment cet hiver en reprise car j'avais des problèmes au genou. J'ai beaucoup travaillé la PMA et ma qualité principale reste les sprints longs et de pouvoir récupérer assez vite. C'est pour ça que j'aime le keirin ou la vitesse par équipes car ce sont des disciplines où on accumule de la fatigue sur un seul jour alors qu'en vitesse individuelle, il y a beaucoup plus d'attentes et parfois sur deux jours et ça me convient un peu moins.

Dans l'autre sens, est-ce que le kilomètre t'aide pour la vitesse par équipes ?
Oui ça m'aide mais la vitesse par équipes aide aussi pour le kilomètre. En vitesse par équipes, on retrouve toutes les phases du kilomètre où il faut démarrer et pouvoir suivre le 1 et le 2, avec un braquet conséquent qui se rapproche de celui du kilomètre. Ensuite il faut pouvoir enchaîner le deuxième tour assez rapide et résister dans le dernier tour. Mais le piège de faire le troisième homme de la vitesse par équipes et le kilomètre, c'est de devenir petit à petit un peu diesel alors que les disciplines du sprint sont explosives.

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