Henri Vandenabeele : « J'ai pas mal souffert »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Très discret, trop discret depuis ses jeunes années, lorsqu'il était parmi les meilleurs grimpeurs du peloton Espoirs, Henri Vandenabeele a toutes les peines du monde à exister dans le peloton depuis deux bonnes années. Cette semaine, celui qui porte maintenant les couleurs de Lotto-Dstny revient sur l'Alpes Isère Tour, course maudite pour lui. "J'étais là il y a deux ans, et c'est là que les problèmes ont commencé avec le covid. Mais c'est une belle course quand même, avec une belle organisation". En 2022, alors qu'il entame son année avec un honorable Top 10 au Tour d'Oman, l'histoire se complique très vite. Le Belge contracte un covid long qui brise sa saison. Mais le Team DSM continue de lui faire confiance pour redresser la tête en 2023.

Désireux de vouloir oublier son année 2022, Henri Vandenabeele met les bouchées doubles. "J'avais déjà beaucoup souffert avec le covid en 2022, et je pense que j'ai poussé mon corps trop loin et trop vite. Je m'étais bien préparé, mais peut-être trop durement. Je pensais retrouver ma bonne forme mais j'ai encore attrapé le covid en avril et à partir de ce moment tout s'est gâté". Au Tour du Pays Basque, le Belge est contraint à l'abandon. "J'ai commencé à avoir de gros problèmes à partir du Pays Basque, il fallait juste attendre que ça passe, l'équipe m'a donné le temps de me remettre et c'était sympa de leur part". À part deux courses d'un jour au passage, où il a abandonné à chaque fois, c'est encore une saison blanche pour lui. "Je faisais de la fièvre, je dormais 15 heures par jour, ce n'est pas bon. J'ai pris trois mois hors du vélo, j'ai écouté mon corps".

« UNE COURSE AVEC PAS MAL D'OPPORTUNITÉS POUR MOI »

Pendant l'hiver, Henri Vandenabeele a l'occasion de repartir d'une page blanche, avec une proposition de Lotto-Dstny, une structure qu'il connait bien. "Lotto était une belle opportunité de revenir dans quelque chose que je connaissais comme j'étais dans la dévo à l'époque". Son début d'année 2024 est discret, mais cette fois il n'y a pas de surprises. "Je m'attendais à ce début de saison, après mon année dernière ça ne pouvait pas être beaucoup mieux. Mais je reviens tranquillement, je n'ai pas forcément beaucoup de courses mais j'attends juillet pour vraiment reprendre les choses sérieuses, avec la ProTeam". En attendant, il entoure les jeunes de la réserve sur cet Alpes Isère Tour. "C'est bien de pouvoir être actifs dans les finals, je viens pour travailler, prendre de la confiance. Les jeunes n'ont pas forcément beaucoup besoin de mon expérience, ils sont déjà très forts", rigole-t-il.

Sur l'épreuve de Classe 2, il va pouvoir jouer la victoire, pas forcément lui personnellement, mais au moins par procuration. "On a des jeunes qui marchent bien. On a une bonne chance de gagner, personnellement je cherche encore ma meilleure forme comme j'ai pas mal souffert avec les covids longs. Je reviens étape par étape, ça va de mieux en mieux, et c'est une course avec pas mal d'opportunités pour moi". Surtout si les étapes sont débridées. "C'est difficile d'imaginer ce qu'il va se passer, il n'y aura peut-être pas énormément d'équipes pour contrôler la course. Ça peut être assez ouvert et ça peut m'avantager dans les prochains jours". Pour, enfin, redevenir le Henri Vandenabeele qu'il a été. "C'est un nouveau départ, j'espère revenir cet été avec les bonnes jambes". Mais pourquoi pas dès ce printemps ?

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