Ronde de l'Isard - Et. 3 : Les réactions

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo

Sam Maisonobe (Vendée U) a remporté, ce vendredi, la troisième étape de la Ronde de l'Isard (2.2U) disputée entre Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne) et Saverdun (Ariège) sur une distance de 153,2 kilomètres. Il a devancé Darren Van Bekkum (Team Visma-Lease a Bike Development) et Fergus Browning (Trinity Racing).
Le Norvégien Jorgen Nordhagen (Team Visma-Lease a Bike Development) conserve le maillot jaune de leader.
Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo après l'arrivée.

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Portrait de Max VAN DER MEULEN

4e

« L’accident du début de course était terrifiant. C’est un accident qui glace le sang. On a eu très peur. La neutralisation a duré longtemps mais ce n’était pas le plus important. On espérait simplement que tout aille bien. Une fois que l’on a appris que ce n’était pas hyper grave, on a été soulagés et on a pu se concentrer sur la course à nouveau.

Au moment de reprendre l'étape, j’ai eu du mal à me remettre dedans. J’ai beaucoup souffert dans le premier GPM mais ensuite, j’ai pu retrouver des jambes. Je me suis retrouvé devant dans le bon groupe. Tactiquement, je pense avoir joué parfaitement le coup avec mon coéquipier Oliver Stockwell. J’espérais faire le doublé après la victoire d’hier mais ce n’est jamais simple à réaliser, surtout que j’avais déjà fait beaucoup d’efforts hier (jeudi) bien sûr. J’aurais peut-être dû m’alimenter un peu plus pendant la neutralisation puis par la suite. Je pense, avec un peu de recul, que c’est ce qui m’a coûté un peu d’énergie dans le final. Je me suis bien débrouillé malgré tout. Le Français (Sam Maisonobe, NDLR) semblait déjà fort hier, il a été énorme, chapeau à lui. Il a attaqué plusieurs fois, il fallait être sacrément solide car derrière, on ne s’est pas endormis. On ne peut que le féliciter. »

Portrait de Zachary MARRIAGE

5e

« Je sais que l’on fait déjà beaucoup de choses pour améliorer la sécurité mais malheureusement, on voit bien que ce n’est pas encore suffisant. On a un pote à l'hôpital et c’est assez sérieux… Ce qui est arrivé à Jackson était très perturbant pour nous tous dans l’équipe. On était sous le choc, il n’a pas été facile de se remettre dedans. En plus, c’est arrivé juste devant nous, sous nos yeux. Mais bon, il fallait se remettre dedans. On a essayé de relativiser. On savait qu’il était entre de bonnes mains et que, finalement, ça aurait pu être pire.

J’ai voulu partir à l’avant assez vite. La différence s’est faite dans la deuxième ascension (le Col du Portet d’Aspet, NDLR). Un bon groupe d’une petite vingtaine de coureurs est sorti mais ça ne s’entendait pas très bien. C’est ressorti et j’ai réussi à y retourner. Une fois à six, c’était bien mieux. On a bien tourné mais le Français (Sam Maisonobe, NDLR) est parti seul et on n’a jamais pu rentrer. Honnêtement, il n’était pas forcément le coureur que je surveillais le plus dans ce groupe. Or, comme je ne pouvais pas sauter sur tout le monde, je n’y suis pas allé quand il est parti seul mais finalement, il a été super fort. C’était impressionnant.

On a plusieurs bons grimpeurs ici cette semaine mais ça reste de la découverte pour la plupart d’entre nous. On a peu couru en Europe jusque-là. C’est une bonne expérience, on essaie de prendre nos marques dans ce peloton-là, en s’habituant à la façon dont ça roule. »

6e

« J’étais vers la dixième position du peloton lorsqu’il y a eu cet accident hallucinant. Le gars de Bridgelane (Jackson Medway, NDLR) était en train de sortir et il a été percuté par ce motard qui roulait plein gaz. Le coureur a volé ! On ne veut pas blâmer le motard. Il est certainement déjà bien assez meurtri tant physiquement que mentalement et il est forcément le premier désolé de cet accident. C’est triste et un moment de merde mais on a fait la course malgré tout, même si ce n’était pas simple au début… Le coureur en question a fait un gros écart de gauche à droite, c’était dur à deviner pour le motard aussi. Mais bon sang que c’était effrayant ! Ça m'a rappelé la très mauvaise chute d’un coéquipier… Ce n’est pas marrant.

On a attendu une heure et demie sur le bord de la route. C’était difficile de se remettre dedans mais il le fallait. Je me sentais très bien en début de course, j’avais peur de ne plus avoir les mêmes sensations mais finalement, ça allait. J’y suis allé dans un GPM en voyant que beaucoup de mecs étaient en souffrance car ça m’a vraiment boosté.

On voulait durcir la course. On espérait enfoncer le clou au général car même si Jorgen (Nordhagen) est en tête avec un peu de marge, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver. Ce n’est jamais gagné d’avance pour le général. On a roulé fort dans la montée mais finalement, peut-être un peu trop fort car il n’y avait quasiment plus personne en haut de la montée (sourire). On s’est retrouvés en surnombre, c’était top pour nous. On a pu piéger les Lotto-Dstny et les Tudor, c’était intéressant.

Ensuite, il y a eu ce fameux tunnel (en réalité, une grotte, NDLR) ! On l’avait bien repéré et on en a parlé au repas hier soir. C’était une portion assez longue et on s’est dit qu’il fallait enlever les lunettes à cet endroit-là. On s’était promis d’attaquer dans cette grotte pour piéger tout le monde - notre photo -. Il n’y a que Max (van der Meulen) qui a pris ma roue à ce moment-là puis c’est rentré. On était ensuite six mais le Français (Sam Maisonobe) est parti seul et on n’a jamais pu boucher le trou.

Je ne m’attendais pas à ce qu’il gagne. Il avait l’air vraiment dans le dur par moments. Dans une bosse, il ne passait plus de relais. Quand il a attaqué, j’ai hésité. Mais j’ai vite réalisé qu’il était super fort, finalement. Il n’était pas loin devant mais il a résisté jusqu’au bout. Bravo à lui ! »

 

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