Vendée U : Le « truc de dingue » de Sam Maisonobe

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo

Des airs d’annonce prémonitoire. Ce vendredi, sous les coups de 11h, alors que l’ensemble du collectif du Vendée U est présenté sur le podium de présentation de la 3e étape de la Ronde de l’Isard (2.2U), Nicolas Loth - speaker de l’épreuve - fait dire quelques mots à Sam Maisonobe au micro. Le garçon arbore le maillot de meilleur tricolore de la course après son bon comportement lors des deux premières journées de compétition. “Il y a forcément l’envie de performer ici, c’est important sur la route des pros, si l’on veut faire carrière et c’est l’objectif”. Quelques heures plus tard, l’athlète de 20 ans a peut-être fait un grand pas vers la ProTeam TotalEnergies en enlevant l’étape d’une façon marquante, après plusieurs attaques et malgré le surnombre des Visma. DirectVelo a recueilli la réaction du directeur sportif de la N1 vendéenne, Jason Yon Snoeck, après l’arrivée.

DirectVelo : Es-tu surpris par le numéro de ton coureur ?
Jason Yon Snoeck : La neutralisation (lire ici) a complètement changé le scénario de la course. On se doutait qu’il serait compliqué pour une échappée dite classique de partir car avec ce nouveau départ, on arrivait tout de suite dans le vif du sujet avec le Col des Ares. Dans le Portet d’Aspet, ça s’est fait très vite et Sam a réussi à basculer avec les meilleurs. Il a saisi l’opportunité qui s’est présentée à lui. Il s’est retrouvé au milieu de coureurs représentants de grosses formations. J’ai eu confiance en lui mais pour autant, je ne pensais pas qu’il parviendrait à rivaliser à ce point-là. Il a tenté et réalisé un truc de dingue. Honnêtement, chapeau à lui, il a fait un sacré numéro.

Avec le forcing des Visma et des Tudor à l’arrière, il a pourtant toujours semblé difficile d’y croire !
On savait que c’est un gros rouleur. Alors une fois qu’il a fait le trou, je me suis dit que c’était possible. Il fallait passer la dernière toute petite difficulté et ça pouvait le faire, même avec une poignée de secondes. L’approche de l’arrivée était sinueuse, ça pouvait lui être favorable. Mais ce matin, on n’aurait clairement pas imaginé remporter cette étape. Mais en cours de route, oui. Il a tenté là où il le fallait puis il est allé au bout de lui-même. Il a parfaitement couru face à deux Jumbo, le coureur de la Bahrain vainqueur hier (Max van der Meulen, NDLR) et d’autres solides. Je suis épaté. On est tous très heureux pour lui.

« UNE ÉQUIPE DE COMBATTANTS »

C’est aussi le panache habituel de l’équipe qui est récompensé…
On n’était pas passés loin le premier jour avec Benji (Marais). Il était très frustré d’avoir coincé dans les derniers kilomètres. On a une équipe de combattants, qui veut y aller et qui n’a pas peur. On venait ici pour aller chercher une victoire d’étape, jouer des maillots. Les gars sont volontaires, ils aiment aller au combat et c’est une superbe récompense pour eux.

Est-ce un tournant dans la jeune carrière de Sam Maisonobe ?
On sait très bien que gagner une étape de la Ronde de l’Isard est quelque chose d’important. C’est une belle Classe 2 du calendrier, l’une des plus dures du calendrier en U23. Forcément, ça marque les esprits. Cela dit, il ne faut pas s’enflammer ou mettre la charrue avant les bœufs. Mais il y aura une suite pour lui, oui, c’est sûr… Dans un premier temps, on va d’abord profiter et penser à la suite à court terme, à savoir les deux derniers jours de cette Ronde de l’Isard puis le Championnat de France Espoirs. On va faire la fête ce (vendredi) soir et ensuite, on se concentrera à 100% sur l’étape de ce samedi. Il reste des choses à faire, ce n'est pas terminé. 

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